Foire aux questions médicales

Voici une liste des questions fréquemment posées, dressée au fil des années. Cette liste a été créée par les médecins de DAN et comprend des recommandations spécifiques, fondées sur les résultats cliniques, que le membre à l’origine de la question devrait prendre en considération.

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La semaine passée, j’ai attrapé un rhume accompagné d’une forte fièvre et de difficultés respiratoires. Après examen médical, mon docteur m’a diagnostiqué un bronchospasme et m’a prescrit les médicaments suivants : l’antibiotique azithromycine pendant 3 jours, puis Ambroxol. Je pense avoir désormais retrouvé une respiration nasale normale, et je vais passer un examen clinique dans quelques jours. J’aimerais avoir votre opinion avant de reprendre la plongée.
Vous pouvez reprendre vos activités de plongée en toute sécurité une fois confirmation faite par votre docteur que l’inflammation

aiguë est totalement guérie au niveau des voies aériennes supérieures et des bronches, et que vous pouvez arrêter votre traitement médicamenteux.


J’ai eu un pneumothorax spontané il y a quelques mois. Combien de temps dois-je attendre avant de reprendre la plongée ?
Malheureusement, le pneumothorax spontané est à présent reconnu comme une contre-indication absolue à la plongée.

Il y a deux raisons à cela.

  1. Tout d’abord, s’il se produit sans blessure (d’où le nom de « spontané »), il peut se reproduire à n’importe quel moment. En effet, certaines statistiques montrent que la moitié des personnes ayant souffert d’un pneumothorax spontané par le passé en auront un autre dans le futur.
  2. Ensuite, si un pneumothorax se produit pendant une plongée, toute baisse de la pression, comme lors de la remontée vers la surface, augmentera le volume d’air dans la cavité pleurale, entraînant un pneumothorax sous tension à mesure que la pression interne comprimera le poumon et le cœur.

Il s’agit d’une affection mortelle, en particulier lorsqu’elle survient sous l’eau, ou lorsque le plongeur vient de faire surface ou encore qu’il se trouve sur le bateau de plongée. Le risque de conséquence mortelle est beaucoup trop élevé pour garantir la sécurité de la plongée. Une telle restriction s’étend par ailleurs à toutes les expositions hyperbares, comme l’utilisation d’un caisson hyperbare, même à des fins de formation.


Quels effets le syndrome prémenstruel peut-il avoir lorsque je plonge ?
Premenstrual Syndrome, or PMS, is a group of poorly understood and poorly defined psychophysiological symptoms experienced by many women (25-50 percent of women) at the end of the menstrual cycle, just prior to the menstrual flow. PMS symptoaLe syndrome prémenstruel (SPM) est un ensemble de symptômes psychophysiologiques encore peu compris et mal définis qui affectent certaines femmes (25 à 50 % d’entre elles) en fin du cycle menstruel, juste avant le flux menstruel. Les symptômes du SPM peuvent être les suivants : sautes d’humeur, irritabilité, diminution de la vivacité d’esprit, tension, fatigue, dépression, maux de tête, ballonnement, gonflements, sensibilité mammaire, douleurs musculaires ou encore augmentation de l’appétit. Un syndrome prémenstruel sévère peut exacerber les troubles émotionnels sous-jacents. Bien que de la progestérone soit prescrite dans certains cas, aucun traitement simple et constant n’est à ce jour disponible.

APTITUDE À LA PLONGÉE ET PROBLÈMES CONNUS

Des études ont montré que les accidents en général sont plus fréquents chez les femmes souffrant de SPM, pendant la durée du syndrome. Par conséquent, il peut être judicieux de faire preuve de prudence lors des plongées effectuées pendant cette période. Il n’existe toutefois aucune preuve scientifique d’une augmentation du risque de maladie de décompression ou d’autre lésion ou accident de plongée lorsqu’une femme souffre de SPM.

Par ailleurs, il est à noter que les personnes souffrant de dépression ou présentant des tendances asociales devraient réaliser un examen d’aptitude à la plongée, car ces troubles peuvent présenter un risque en plongée, tant pour elles-mêmes que pour leurs compagnons de plongée.


J’aimerais recevoir quelques informations concernant la meilleure méthode contraceptive à utiliser, la plus compatible avec la plongée. Je penche en faveur du dispositif intra-utérin (DIU) au cuivre, qui permet d’éviter la prise d’hormones.
À l’heure actuelle, il n’existe aucune indication médicale en faveur de l’une ou l’autre méthode contraceptive tenant compte de l’exposition au stress de la décompression. Il n’existe aucun essai clinique ni aucune donnée à propos du DIU, mais je ne vois aucune contre-indication particulière à son utilisation en plongée.

En règle générale, en l’absence d’effets secondaires, et sans un risque accru documenté de trouble thrombotique chez le patient (ce qui de toute façon mettrait également en cause la prescription d’un tel traitement contraceptif), l’utilisation de contraceptifs oraux ne présente elle non plus aucune contre-indication liée à la plongée.

Cela dit, il est fortement recommandé de suivre des profils de plongée plus stricts (sans palier de décompression, pas plus de deux plongées par jour, profondeur maximale d’immersion de 30 mètres, temps au fond réduit à 70-75 % de la limite édictée, utilisation éventuelle de Nitrox en calculant le temps de plongée comme s’il s’agissait d’air).


J’ai une question concernant l’allaitement et la plongée. Ma femme et moi venons d’avoir un bébé. Actuellement elle l’allaite et si tout se passe bien elle aimerait le faire pour ses 4 premiers moins au moins. D’un autre côté, elle a hâte de reprendre la plongée. Et je me suis demandé si l’azote qui sature progressivement nos tissus et qui va forcément aller dans le lait peut avoir un impact sur le bébé. Nous nous limitons à des plongées de 30 m maximum et dans les courbes de la plongée loisir. Avez-vous déjà fait des études sur ce sujet ? Quel pourrait être l’impact pour le bébé ? Je pense qu’elle va tirer son lait avant la plongée pour pouvoir le nourrir avec du lait non azoté, mais combien de temps faut-il pour que l’azote désature les tissus mammaires ?
Il n’y a aucune accumulation d’azote dans le lait maternel, et même si c’était le cas, boire ce lait n’engendrerait aucun risque d’accident de décompression chez le bébé. Votre femme peut donc reprendre la plongée quelques semaines après la naissance (en général, on recommande tout de même d’attendre minimum 3 semaines, pour se remettre du « traumatisme » de l’accouchement et des changements hormonaux).

Dans les premiers mois, certes, nous recommandons de se limiter à des plongées « dans la courbe de sécurité », donc sans jamais avoir de paliers obligatoires à faire – après tout, il ne faut pas sous-estimer les changements corporels induits par ces 9 mois de grossesse.

Un seul inconvénient peut survenir lorsque votre femme plonge au cours des mois pendant lesquels elle allaite encore : la pression exercée par la combinaison de plongée au niveau de la poitrine pourrait (dans certains cas) diminuer la production de lait (c’est une technique bien connue si on veut arrêter l’allaitement, de porter des vêtements ou bandages serrants autour de la poitrine).
Comme elle ne portera pas la combinaison de plongée toute la journée, ce risque n’est pas très élevé.


L’allaitement d’un nourrisson après une plongée comporte-t-il des risques ?
Non, il n’y a pas de risque. Le lait maternel n’est pas affecté par la plongée, et le nourrisson ne court aucun risque de développer une maladie de décompression.

Bien que l’azote s’accumule dans tous les tissus et les liquides de l’organisme pendant l’immersion, le gaz inerte s'élimine rapidement après une plongée effectuée dans le respect des règles de sécurité.
Des quantités insignifiantes d’azote peuvent être présentes dans le lait maternel, mais il s’agit d’un gaz inerte, qui ne pose aucun risque pour le nourrisson. Il faut toutefois penser au risque potentiel de prolifération de bactéries sur la peau sous la combinaison de plongée, et par conséquent à bien nettoyer la poitrine après la plongée et avant d'allaiter afin d'éviter tout risque de maladie systémique.


On m’a récemment demandé de donner un cours à une fille autiste de 16 ans. J’aimerais savoir si c’est possible et s’il existe des conséquences potentielles ou des contre-indications.
L’autisme, pour un grand nombre de raisons, présente de nombreuses contre-indications à la plongée. Citons notamment le déficit de communication, qui peut poser un risque important pour cette fille dans un environnement sous-marin.

L’évaluation d’un tel trouble étant extrêmement délicate et complexe, je vous conseille de consulter un spécialiste en médecine de la plongée, qui devra examiner la fille avant de pouvoir vous donner un avis direct.
L’opinion de ce médecin devra ensuite être comparée et recoupée avec celle du neuropsychiatre qui s’occupe de la fille en question.


Je souffre régulièrement de maux de tête après la plongée. Je ne souffre pas de migraines et je n’ai pas mal à la tête après une plongée courte. Quel peut être le problème ?
Les maux de tête chroniques et récurrents après de longues plongées peuvent avoir plusieurs causes.

Voici les plus fréquentes:

  1. L’accumulation de dioxyde de carbone dans le sang résultant de mauvaises techniques de respiration. Ces maux de tête sont sévères et relativement prolongés.
  2. Une position de plongée défavorable caractérisée par une hyper-extension de l'épine cervicale. Dans ce cas, on observe souvent un durcissement des muscles du cou.
  3. Si le plongeur serre l’embout du détendeur trop fort, il peut exercer une contrainte excessive sur les muscles masticateurs et les muscles posturaux du cou, ce qui peut également entraîner des maux de tête sévères, mais ceux-ci devraient toutefois se résorber rapidement après la plongée.

Lorsque mon fils était jeune, il est passé par une période pendant laquelle il a perdu plusieurs fois connaissance. Les médecins n’ont jamais réellement trouvé la cause de ce problème, qui semble avoir disparu de lui-même. Aujourd’hui, il aimerait apprendre à plonger. Ses antécédents de perte de connaissance pourraient-ils poser un risque ?
Il s’agit d’une question difficile étant donné que de nombreuses variables peuvent être à l’origine de troubles périodiques de la conscience. Ces troubles de la conscience incluent l’évanouissement, la baisse de la tension sanguine (très courante chez les jeunes personnes), une altération du rythme cardiaque (plus courante chez les personnes plus âgées), la prise de médicaments et des facteurs psychologiques, comme les hallucinations.

Comme pour l’épilepsie, la perte de connaissance sous l’eau peut avoir de graves conséquences. Lors de l’utilisation de mélanges respiratoires comme le nitrox, les pressions partielles d’oxygène plus élevées peuvent augmenter le risque de crise. Les taux accrus de dioxyde de carbone peuvent également accroître ce risque. Le meilleur conseil que l’on puisse donner est d’obtenir un diagnostic précis de la cause des troubles de la conscience – un traitement efficace sera disponible dans la plupart des cas. Il n’est pas possible de prendre une décision raisonnable concernant l’aptitude à plonger tant que cette question n’a pas été clarifiée. La consultation d’un neurologue ou d’autres spécialistes peut s’avérer nécessaire.


J’adore plonger, mais je viens de recevoir un diagnostic de sclérose en plaques. Puis-je continuer à plonger ?
Cette maladie auto-immune qui touche en majorité de jeunes adultes est caractérisée par des épisodes de dysfonctionnement neurologique alternant souvent avec des phases de rémission. L’étendue des symptômes est assez variable. Le traitement s’est amélioré ces dernières années.

Aptitude à la plongée

  1. Il n’existe aucune preuve que la plongée en soi ait un effet sur la maladie. Il y a environ 20 ans, une tentative de traitement de la SEP au moyen d’oxygène hyperbare s’est révélée infructueuse. Les patients n’ont ni souffert ni bénéficié de ce traitement.
     
  2. Il est conseillé aux personnes souffrant de SEP d’éviter les exercices menant jusqu’à l’épuisement ainsi que les situations pouvant leur donner froid ou trop chaud. Les candidats plongeurs doivent prendre en compte cette recommandation.
     
  3. Au cas par cas, il faudra s’assurer que le candidat soit à même de supporter les exigences physiques et de maîtriser les compétences aquatiques que suppose la plongée. Le candidat plongeur devra en outre obtenir l’avis de son médecin traitant et de son neurologue."

Je suis un instructeur de plongée. Il y a quelques jours, un candidat est venu vers moi avec un certificat d’aptitude à la plongée. Il m’a dit qu’il souffrait d’épilepsie et qu’il était sous traitement. Je crains qu’il puisse faire une crise sous l’eau. Pourriez-vous me renseigner à ce sujet ?
En ce qui concerne votre étudiant, et quelle que soit la forme d’épilepsie dont il souffre, vous n’avez rien à craindre en plongée si les trois conditions suivantes sont réunies : - fle sujet n’a plus eu de crise depuis au moins 5 ans  - il présente un EEG normal  - il n’a plus besoin de traitement médical

Dans ce cas spécifique, la troisième condition n’est pas satisfaite. Par conséquent, je vous suggère de recommander à votre étudiant de se faire examiner par un spécialiste en médecine hyperbare et de la plongée en vue d’évaluer son aptitude à la plongée en relation avec ses antécédents médicaux.


Je suis un plongeur débutant et j’éprouve des difficultés à équilibrer mes oreilles. J’ai entendu qu’il ne fallait pas plonger avec des décongestionnants nasaux, mais qu’en est-il des sprays nasaux stéroïdes ?
Il est très courant pour les plongeurs novices d’éprouver des difficultés à équilibrer la cavité aérienne de l’oreille moyenne. À mesure que vous gagnez de l’expérience et apprenez les techniques qui fonctionnent le mieux pour vous, l’équilibrage deviendra de plus en plus facile. Il existe peu de données scientifiques concernant la prise de médicaments en plongée, mais si l’on se base sur les effets secondaires des pulvérisateurs nasaux stéroïdes, il y a peu de raisons de penser qu’ils puissent poser problème chez les plongeurs.

Même si l’action rapide des décongestionnants peut paraître attrayante, les stéroïdes constituent une alternative plus sûre, et ce pour plusieurs raisons.
Le gonflement et l’inflammation des cellules qui tapissent les trompes d’Eustache, la cavité de l’oreille moyenne et les sinus peuvent être une source d’occlusion et entraîner un barotraumatisme. Les membranes muqueuses qui tapissent ces structures sont vascularisées ; les décongestionnants fournissent une solution à court terme à la congestion en provoquant une constriction des vaisseaux sanguins qui traversent ces membranes afin de réduire le gonflement. Une fois que l’effet des décongestionnants s’estompe, la constriction des vaisseaux sanguins disparaît.

Mais ce n’est pas tout, les décongestionnants peuvent avoir comme effet secondaire le gonflement et l’engorgement des vaisseaux sanguins. C’est ce qu’on appelle l’effet « rebond ». Les stéroïdes, en revanche, n’agissent pas en tant que vasoconstricteurs et n’ont dès lors pas d’effet rebond.
Un autre inconvénient des décongestionnants est qu’ils sont destinés à un usage à court terme, et peuvent perdre leur efficacité s’ils sont utilisés régulièrement. Les stéroïdes, le propionate de fluticasone et autres médicaments similaires, quant à eux, sont destinés à un usage sur des périodes beaucoup plus longues que les décongestionnants.
Par conséquent, ces derniers sont mieux indiqués dans la prévention du barotraumatisme de l’oreille moyenne, qui passe également par la formation du plongeur aux techniques d’équilibrage de l’oreille moyenne pendant la descente.


J’ai subi une tympanoplastie (réparation d’une perforation du tympan) et une mastoïdectomie (suppression d’une infection de l’os situé derrière l’oreille) il y a 4 semaines. Quand puis-je reprendre la plongée ? Ou dois-je renoncer à cette activité ?
Les interventions chirurgicales dans la région de l’oreille moyenne peuvent avoir différentes conséquences en termes de ventilation. La mastoïdectomie est une opération extrêmement complexe. Si le patient peut assez rapidement reprendre la plongée après une tympanoplastie en fonction de la robustesse du tympan, qui doit être déterminée par un ORL, la mastoïdectomie a une phase de cicatrisation de minimum 8 à 12 semaines.

Après cette période, il revient à nouveau à l’ORL de déterminer si le patient peut reprendre la plongée.
L’anatomie altérée de l’oreille après cicatrisation complète requière absolument un examen précis effectué par un spécialiste qui teste l’endurance du patient et sa capacité d’équilibrage.


Je sais que la sensation de fatigue après une plongée peut constituer un symptôme de maladie de décompression, mais je me sens presque toujours fatigué après une plongée. Dois-je me préoccuper?
Le degré de fatigue pouvant être considéré comme normal (c.-à-d. non pathologique) après une plongée varie d’une personne à l’autre. La condition physique, le stress thermique, la constriction provoquée par l’équipement de plongée, le niveau de compétences en plongée, le stress psychologique (qu’il soit positif ou négatif) et la distraction sont autant de facteurs pouvant avoir un impact sur la fatigue ressentie en fin de plongée.

Si ces variables permettent difficilement de quantifier la fatigue en tant que symptôme de la maladie de décompression (MDD), les symptômes de la MDD sont souvent associés à une fatigue « inhabituelle » dans la littérature médicale.

Le mécanisme derrière la fatigue en tant que symptôme de la MDD n’est pas encore très clair, bien qu’il puisse s’agir d’une réaction face à une cascade d’événements physiologiques survenant dans les tissus.
Une telle réaction pourrait être provoquée par une stimulation des tissus nerveux, ou indirectement par la stimulation d’autres tissus. Les études en cours portant sur l’identification de marqueurs biochimiques de la MDD pourraient permettre de répondre à ces questions.

D’ici là, il paraît raisonnable d’affirmer que la MDD constitue une réponse complexe et multifocale à une lésion liée à la décompression. Une fatigue inhabituelle ou « excessive » (par rapport à la fatigue habituellement ressentie par un plongeur donné suite à une plongée) en est un symptôme reconnu.


En sortant de l’eau après une plongée récente, j’ai remarqué que mes yeux étaient injectés de sang et que j’avais deux yeux au beurre noir. Avez-vous déjà eu des cas similaires ?
Tout comme nous le faisons pour les espaces aériens dans les sinus et les oreilles, nous devons également équilibrer l’espace aérien dans le masque au fur et à mesure de la descente. Si le plongeur n’équilibre pas cet espace (en expirant par le nez), il peut se créer une pression négative dans le masque.

Une telle pression négative entraîne un phénomène de succion, que l’on appelle le « placage de masque ». Celui-ci s’accompagne d’un risque de barotraumatisme plus ou moins sévère au niveau des tissus mous du visage et des yeux : il se produit un gonflement des tissus mous autour des yeux (œdème périorbitaire), ainsi qu’une décoloration de ces tissus, sous la forme de rougeurs ou d’ecchymoses.
Les yeux peuvent également apparaître injectés de sang. À moins que le barotraumatisme facial s’accompagne de douleurs oculaires ou de troubles de la vision, il n’existe aucun traitement spécifique pour ce type de barotraumatisme.


Les lésions dues à un placage de masque peuvent prendre jusqu’à deux semaines pour disparaître totalement. L’organisme finit par résorber l’ecchymose et l’œdème. Toutefois, l’aspect de la personne peut empirer avant de s’améliorer.

En cas de douleur oculaire ou de troubles de la vision, tels qu’une vision brouillée ou une perte partielle du champ visuel, un médecin ou un oculiste doit être consulté immédiatement.
Ces symptômes sont néanmoins rares lors d’un placage de masque. Le meilleur traitement d’un placage de masque consiste en sa prévention. En expirant par le nez pendant la descente (comme on le fait naturellement avec la technique d’équilibrage de Valsalva, par exemple), le plongeur minimisera le risque de barotraumatisme facial.


J’ai effectué deux plongées il y a environ un mois. La première était à 27 m pour 20 min, et la deuxième à 11 m pour 35 min. J’ai bien suivi les paramètres de mon ordinateur de plongée, nous n’avons pas effectué de palier de sécurité et il se peut que je sois remonté un peu trop vite à un moment donné. Je me sentais bien jusqu’à environ quatre jours après la plongée, lorsque j’ai commencé à ressentir une douleur aiguë dans l’épaule. Si je n’utilise pas mon bras, je ne ressens aucune douleur. Mais si je tourne mon avant-bras ou si je plie le coude, je ressens une douleur forte. Se pourrait-il que cela soit lié à mes plongées ?
Si vous n’avez présenté aucun symptôme pendant quatre jours, il est peu probable que des symptômes postérieurs soient liés à une maladie de décompression et à votre plongée. L’azote que vous avez absorbé pendant vos plongées suit les effets physiologiques des lois de base relatives aux gaz.

Il est impossible qu’il demeure dans les tissus de l’organisme une fois que la pression partielle de l’azote présent dans l’air ambiant que nous respirons revient à la pression du niveau de la mer.
Même si l’azote est éliminé de l’organisme beaucoup plus lentement qu’il n’est accumulé, il finit toujours par être éliminé.

Après une plongée, l’équilibre avec l’azote ambiant s’atteint dans un délai de 24 h. Si la douleur n’apparaît que lors d’un mouvement du membre affecté, il s’agit plus probablement d’une foulure ou autre lésion musculo-squelettique.
La douleur généralement associée avec une maladie de décompression n’est pas influencée par la présence ou l’absence de mouvement, et est normalement plutôt constante. La capacité à reproduire le symptôme par un mouvement du membre indique une tension ou une lésion liée à un mouvement répétitif.
Si vous n’avez pas encore consulté votre médecin de famille, il serait conseillé de le faire. Un traitement approprié est indiqué afin de prévenir le risque de lésion permanente.


La semaine passée, j’ai reçu un aquarium d’eau de mer avec une anémone et un petit poisson-lion. J’ai vu le poisson-lion nager à travers l’anémone et j’ai pensé qu’il pourrait l’endommager, alors j’ai plongé ma main dans l’aquarium pour pousser le poisson-lion sur le côté. Il m’a piqué aux doigts, et maintenant ils sont gonflés et recouverts d’ampoules. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire
Le poisson-lion (tout comme le poisson-scorpion et le poisson-pierre) possède des épines dorsales, anales et pelviennes qui, lorsqu’elles piquent un autre organisme, injectent du venin produit par ses glandes à venin. Ces piqûres peuvent provoquer des réactions telles qu’une rougeur ou une pâleur, un gonflement et l’apparition de cloques (poisson-lion). La blessure peut être très douloureuse, voire parfois mortelle (dans le cas du poisson-pierre).

Le traitement  

Tremper la région blessée dans une eau la plus chaude possible (43 à 45 °C) peut réduire drastiquement la douleur associée à une piqûre de poisson-lion ; l’eau chaude aura généralement moins d’effet sur une piqûre de poisson-scorpion, et pourrait n’avoir aucun effet sur la douleur d’une piqûre de poisson-pierre, mais est toutefois indispensable, car la chaleur permet de désactiver certains composants toxiques du venin.
Si la victime semble intoxiquée ou présente des symptômes tels qu’une faiblesse, des vomissements, l’essoufflement ou encore la perte de connaissance, les services médicaux doivent être contactés immédiatement.
La blessure requiert un traitement standard : en cas de cloque, par exemple, un traitement adéquat consisterait en l’application d’un antiseptique topique (comme une crème à base de sulfadiazine argentique ou un onguent à la bacitracine) avec remplacement quotidien du pansement.
La piqûre du poisson-scorpion prend plusieurs semaines ou mois à cicatriser, et requiert dès lors l’attention d’un médecin. Les médecins ont par ailleurs accès à un anti-venin permettant de gérer la piqûre du poisson-pierre tant redouté."


Est-il risqué de plonger avec une membrane tympanique perforée ?
La perforation d’une membrane tympanique (tympan) peut se produire en plongée ou avoir d’autres causes non liées à l’immersion.

La plupart des perforations traumatiques guérissent spontanément.
En respectant un délai approprié après la cicatrisation, vous pouvez retourner plonger si le médecin pense que la perforation a bien cicatrisé et s’il ne constate aucun problème au niveau de la trompe d’Eustache. L’on préconise en général de patienter environ deux mois après la cicatrisation.
Si la perforation ne cicatrise pas, elle peut être réparée par voie chirurgicale.
Ensuite, le plongeur devra observer le même délai que mentionné plus haut avant la reprise des immersions.
En cas de non-cicatrisation, il est important de vérifier si le patient souffre de problèmes nasaux ou sinusaux chroniques.

En effet, les perforations chroniques qui ne cicatrisent pas constituent une contre-indication à la plongée. Certains préconisent l’utilisation de bouchons d’oreille pour ce type de patient, mais une infiltration d’eau pourrait entraîner une infection grave.


Ceci n’est PAS une urgence. J’ai une question : je suis un musicien (saxophone, flûte traversière et clarinette) et je voudrais savoir combien de temps je dois attendre après une plongée pour jouer un instrument sans augmenter le risque de maladie de décompression. Après une plongée, il n’est pas conseillé de réaliser un exercice physique. Par conséquent, j’attends toujours que mon ordinateur de plongée Galileo n’indique plus de temps de désaturation. Existe-t-il des lignes directrices à ce sujet ?
En ce qui concerne les instruments à vent, il existe effectivement un risque d’augmentation de la pression intrathoracique pouvant favoriser l’artérialisation d’éventuelles bulles veineuses circulantes, tant en cas de shunt droit-gauche pulmonaire ou cardiaque, que dans des conditions anatomiques idéales.

Ce phénomène a pour origine la présence d’une quantité significative d’embolies gazeuses veineuses venant augmenter la pression ventriculaire droite et forçant le filtre pulmonaire.

Patienter que le temps de désaturation indiqué par l’ordinateur de pongée Galileo soit écoulé n’est pas une mauvaise approche, quoiqu’elle puisse s’avérer excessivement prudente.
Le risque repose en effet sur la présence d’embolies gazeuses veineuses, celles-ci ne pouvant plus être détectées 3 heures après la sortie de l’eau chez les plongeurs récréatifs.
Ce temps doit être étendu chez les plongeurs avancés/tech, même si les embolies gazeuses veineuses sont rarement détectées après 4 à 6 heures chez ces derniers.


Peut-on plonger avec un implant cochléaire ?
La plongée est un sport qui comporte des risques inhérents, ceux-ci pouvant être plus importants pour les personnes atteintes de surdité ou ayant subi une chirurgie de l’oreille.

Lors de la pose d’un implant, le patient doit attendre au moins 3 mois avant la reprise des activités de plongée, et doit en outre être capable d’équilibrer l’oreille opérée, avoir complètement cicatrisé, ne plus présenter de symptômes tels que des vertiges, des troubles de l’équilibre ou encore des douleurs, ni d’hémotympan (collection de sang derrière la membrane tympanique) postopératoire.
Lors de l’examen au microscope, le test de la fistule doit être négatif et la membrane tympanique ne doit pas entrer en contact avec l’électrode de l’implant cochléaire lors d’une rétraction maximale de la mandibule.
(Le médecin souffle doucement de l’air dans le conduit auditif pour voir si cela entraîne des vertiges ou si le tympan touche l’électrode de l’implant.)

L’examen neurologique doit être normal. Toutes ces recommandations doivent être discutées avec le spécialiste ORL, dont les consignes devront être observées scrupuleusement.


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