Foire aux questions médicales

Voici une liste des questions fréquemment posées, dressée au fil des années. Cette liste a été créée par les médecins de DAN et comprend des recommandations spécifiques, fondées sur les résultats cliniques, que le membre à l’origine de la question devrait prendre en considération.

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Quel risque y a-t-il de plonger avec un herpès labial ?
Voici quelques aspects à prendre en compte :
  • Une exposition au soleil ou un traumatisme mécanique dû au masque ou au détendeur peuvent aggraver la blessure en augmentant la taille de la croûte et la durée de cicatrisation.
     
  • En cas de saignement, de suintement ou d’ouverture au niveau de l’herpès, il existe un risque important d’infection par les pathogènes se trouvant dans l’eau. Pour éviter le risque d’infection bactérienne, il est important de laver soigneusement l’herpès à l’eau savonneuse et de le maintenir le plus propre et le plus sec que possible.
     
  • Si la jupe du masque couvre l’herpès de telle sorte qu’elle frotte dessus ou l’irrite, la plongée doit être postposée. Il en va de même pour le détendeur, qui pourrait entraîner une irritation lorsqu’il est placé en bouche.
     
  • Les procédures de fourniture d’air aux compagnons de plongée en cas de bouteille vide doivent être revues étant donné la nature contagieuse des herpès labiaux. Si l’équipement est loué, il doit être convenablement décontaminé avant son retour. Par ailleurs, il est toujours possible (même si cela est peu probable) que le plongeur souffrant d’un herpès labial doive faire l’objet d’une réanimation. Le cas échéant, des précautions devront être prises pour éviter une transmission de la maladie. Cela ne devrait toutefois pas poser problème, car la plupart des trousses de premiers secours contiennent des dispositifs de protection.
     
  • Des traitements tels que les crèmes au penciclovir (Denavir) ou au docosanol (Abreva) peuvent adoucir la peau et favoriser la cicatrisation. Des agents engourdissants topiques comme le phénol et le menthol peuvent réduire la gêne. Consultez votre médecin et commencez à utiliser un produit sans ordonnance dès les premiers signes d’herpès labial. Un traitement antiviral entamé dans les premières 48 heures peut accélérer la guérison. Nous vous recommandons de reprendre la plongée une fois que vous avez terminé vos traitements, que vous ne présentez plus de signe ou symptôme associé à l’herpès labial, et que vous avez retrouvé un parfait état de santé physique et psychologique.

Je suis un moniteur de plongée en scaphandre et d’apnée. L’un de mes étudiants souffre d’un trouble arthritique appelé rhumatisme psoriasique et prend un traitement avec du méthotrexate 15 mg.J’aimerais savoir si son cas représente une contre-indication à la plongée récréative.
Le rhumatisme psoriasique est une maladie inflammatoire chronique des os et des articulations et constitue lui-même une contre-indication à la plongée, car elle augmente la susceptibilité de l’organisme au stress de la décompression.
Par ailleurs, la prise de méthotrexate présente un danger supplémentaire pour les plongeurs en raison des effets secondaires possibles, tels que la toxicité pulmonaire et la myélotoxicité. L’aptitude à la plongée de votre étudiant doit dès lors être vérifiée par un spécialiste de la médecine hyperbare et de la plongée.

J’ai une allergie au latex. Certaines parties de l’équipement de plongée sont-elles fabriquées en latex ? J’aimerais m’inscrire à des activités de plongée, mais si je risque d’entrer en contact avec du latex, je ne peux pas.
La grande majorité du matériel de plongée utilise du silicone ou du caoutchouc néoprène. Le latex s’utilise plus souvent dans ce que l’on appelle les combinaisons sèches. Ces combinaisons ont des mancherons et une collerette étanches ; c'est là que vous trouverez la plupart du latex, mais ce n'est pas une préoccupation pour les plongeurs débutants, qui n'utilisent pas ce type de combinaison.

Certains accessoires sont également fabriqués en latex, mais il existe de nombreuses alternatives fabriquées à partir d’autres matériaux. Vous pouvez parfaitement contrôler votre exposition au latex avec votre propre équipement, mais si vous plongez depuis un centre de vacances de plongée ou depuis un bateau de plongée, un contact accidentel avec du latex est toujours possible. La gravité de vos réactions allergiques devra être prise en compte en tant qu’indicateur pour savoir s’il est approprié, dans votre cas, de poursuivre des activités de plongée. N’hésitez pas à contacter notre division médicale si vous avez encore des questions. Vos magasins de plongée locaux peuvent également constituer une bonne ressource pour toute question spécifique relative à l’équipement.


Notre fille de 12 ans a manifesté un vif intérêt pour l’apprentissage de la plongée en famille ; nous venons de réaliser une plongée d’essai organisée par notre magasin de plongée local. Toutefois, lors de son examen médical, le pédiatre a émis certaines craintes quant à la croissance de ses os et à la plongée sous-marine. Il semble pourtant que beaucoup d’enfants participent à des activités de plongée. Devrions-nous nous inquiéter de la croissance et du développement de notre fille si nous décidons de la laisser plonger ?
En général, les craintes portent sur le risque de formation de microbulles dans la circulation sanguine des plongeurs en général. C’est ce qu’on appelle des « bulles silencieuses » : celles-ci ne produisent aucun symptôme détectable, mais ont été observées dans la circulation sanguine de nombreux plongeurs.

Personne ne sait dans quelle mesure ces bulles peuvent se former chez les plongeurs d’un plus jeune âge.
Théoriquement, ces bulles peuvent obstruer le débit sanguin dans les vaisseaux qui desservent le cartilage de conjugaison, également appelé cartilage de croissance.
Ce processus peut provoquer des zones focales de nécrose avasculaire ou de difformité angulaire au niveau des os longs qui soutiennent le corps, notamment la tête fémorale, le fémur distal et le tibia proximal.
Les jeunes plongeurs doivent respecter les lignes directrices des programmes de formation pour enfants.
Celles-ci réduisent l’exposition des jeunes plongeurs à l’azote en limitant la profondeur, la durée et le nombre des plongées, et en allongeant les intervalles de surface afin de favoriser l’élimination d’azote.
Même si ces craintes sont théoriques, il est recommandé d’employer davantage de précaution avec les plongeurs enfants."


Ma femme et moi aimons beaucoup voyager vers des destinations exotiques. Mon médecin précédent me prescrivait généralement des antibiotiques au cas où je tombais malade dans un endroit reculé. J’ai à présent un nouveau médecin traitant qui se montre hésitant face à cette pratique. Que recommandez-vous chez DAN ?
Depuis un certain temps, les recommandations en matière de prescription d’antibiotiques pour différentes maladies sont devenues beaucoup plus strictes en raison d’une résistance accrue aux antibiotiques. De nombreuses maladies sont de nature virale, auquel cas les antibiotiques n’ont aucun effet.

Si vous tombez malade en voyage, votre meilleure ressource sera le médecin local, qui connaît les pathogènes courants susceptibles de causer des problèmes dans la région que vous visitez.
Les meilleures mesures de prévention que vous puissiez prendre contre les maladies en voyage sont le lavage des mains, la consommation d’eau et de nourriture de source sûre, l’obtention des vaccins nécessaire et la prise de précautions appropriées dans les régions où les moustiques peuvent être porteurs de maladies infectieuses transmissibles à l’homme. Si vous envisagez de vous rendre dans une région où les soins médicaux font défaut, parlez-en à votre médecin ou adressez-vous à une clinique de santé-voyage.

Le médecin pourra vous conseiller sur les éventuels médicaments à emporter et sur leur utilisation.


Mon médecin m’a récemment prescrit du Coumadin. La prise de ce médicament peut-elle poser problème en plongée ?
Les médicaments anticoagulants tels que Coumadin sont associés avec un risque bien établi de saignement incontrôlé. Toutefois, de nombreuses personnes prenant des anticoagulants, y compris des plongeurs, parviennent à ajuster le temps de prothrombine et à adopter des comportements permettant de minimiser ce risque.

Certains médecins pensent que les patients prenant des anticoagulants s’exposent à un risque inutile en plongeant, et déconseillent la participation à de telles activités. Mais à la connaissance de DAN, il n’existe aucune donnée indiquant que les plongeurs sportifs encourent un risque accru de complications.

Certains médecins spécialisés en médecine de la plongée pourraient en effet permettre à de tels patients de participer à des activités de plongée aux conditions suivantes :

  • le trouble sous-jacent ou la nécessité d’anticoagulants ne représentent pas un risque accru d’accident, de maladie ou de lésion chez le patient lors de la plongée ;
     
  • le patient comprend les risques et modifie sa pratique de la plongée de manière à réduire le risque de barotraumatisme des oreilles, des sinus et des poumons, ainsi que de lésion physique. Le plongeur devra également éviter tout équilibrage forcé – l’équilibrage devra se faire sans effort pour ces personnes ;
     
  • le patient plonge de façon conservatrice, en suivant des profils courts et peu profonds, afin de réduire le risque de maladie de décompression, qui peut dans certains cas s’accompagner de saignements dans l’oreille interne ou dans la moelle épinière ;
     
  • le patient évite de plonger dans des circonstances d’accès limité à des soins médicaux appropriés.
     
  • Les médecins DAN restent à la disposition des plongeurs pour toute question de leur part ou de la part de leur médecin. N’hésitez pas à nous contacter !

On m’a récemment diagnostiqué le syndrome de Raynaud. Je suis un plongeur passionné. Puis-je continuer à plonger ?
Le syndrome de Raynaud se caractérise par une baisse de la circulation sanguine vers les extrémités, en particulier vers les doigts et les orteils. Il en résulte une décoloration et une sensation de froid dans les extrémités touchées, suivies de douleurs et de rougeurs à mesure que le sang recommence à y circuler normalement.

Ces symptômes font suite au rétrécissement des vaisseaux sanguins irriguant ces parties en réaction au froid, au stress ou à un autre phénomène.
Les symptômes sont généralement légers.
Le phénomène de Raynaud peut apparaître seul, mais il est généralement lié à d’autres troubles des tissus conjonctifs et auto-immuns tels que la sclérodermie, l’arthrite rhumatoïde et le lupus. Le syndrome de Raynaud est dangereux pour le plongeur si ce dernier est tellement touché par le froid qu’il en perd l’usage ou la dextérité de ses mains et de ses doigts sous l’eau. Si c’est le froid qui cause l’apparition des symptômes, il est probable que l’immersion dans l’eau froide la causera également. Dans ce cas, il faut donc éviter de plonger dans une eau assez froide pour provoquer l’apparition des symptômes sur une main sans gant. La douleur peut en effet être telle que le plongeur ne soit plus en mesure d’utiliser sa ou ses mains.

Les personnes chez qui les symptômes ne sont pas aussi forts peuvent jouir de toutes leurs facultés dans l’eau.
On peut prescrire des bloqueurs des canaux calciques aux personnes présentant des symptômes sévères. L’un des effets secondaires notables se manifeste sous forme de vertiges au moment de passer de la position assise ou couchée à la position debout.


Est-il possible de plonger après un AVC ?
L’AVC (accident vasculaire cérébral), ou thrombose, désigne une interruption de l’apport de sang vers le cerveau. Cela peut se produire lorsqu’un caillot sanguin bouche un vaisseau ou une artère, ou lorsqu’un vaisseau sanguin éclate ou se déchire, et entraîner des dommages dans une partie du cerveau. L’AVC peut être plus ou moins grave et affecter différentes fonctions de l’organisme selon la partie du cerveau touchée.
  1. La plupart des AVC se produisent chez des personnes âgées. L’AVC en lui-même est considéré comme une maladie artérielle avancée, ce qui signifie que la victime court un risque plus important d’AVC ultérieur ou de crise cardiaque.
     
  2. L’étendue de l’invalidité causée par l’AVC (paralyse ou perte visuelle, par ex.) peut déterminer l’aptitude à la plongée.
     
  3. Un exercice vigoureux, le soulèvement de poids lourds ou encore l’utilisation de la manœuvre de Valsalva pour compenser les oreilles en plongée peuvent accroître la pression artérielle dans le cerveau et augmenter le risque d’hémorragie récurrente.
     
  4. Si la plongée expose le plongeur à des pressions partielles élevées et à une pression hydrostatique élevée, elle n’entraîne pas en soi d’AVC.
     
  5. Il existe certes un risque accru en plongée pour les personnes ayant souffert d’un AVC. Des circonstances exceptionnelles peuvent exister, par exemple en cas d’hémorragie cérébrale chez une jeune personne qui présente peu de dommages persistants après s’être fait opérer en vue de réparer une artère endommagée. Ce type de guérison peut permettre un retour à la plongée car le risque associé est faible. Chaque cas doit toutefois être examiné individuellement et requiert l’avis du médecin traitant, de la famille et des partenaires de plongée. Il est également conseillé de consulter un neurologue possédant des connaissances en médecine de la plongée.
     
  6. La présence de symptômes résiduels importants, comme ceux pouvant exister suite à une opération d’une tumeur au cerveau, suscite des préoccupations similaires.

J’ai reçu un diagnostic de maladie de Horton il y a 10 mois, et j’ai été traité par des doses élevées de Prednisone (cortisone) (60 mg/jour). La dose de Prednisone est revue à la baisse chaque mois. Je prends à présent 15 mg/jour, et je me sens bien. Est-ce une contradiction à la plongée récréative ? Dois-je limiter mes plongées à une profondeur de 20 m maximum ?
En ce qui concerne la plongée récréative, on en sait encore très peu sur l’interaction entre la cortisone, la maladie de Horton (également appelée artérite giganto-cellulaire ou artérite temporale) et la plongée.

Dans de tels cas, la prudence est de mise. Je ne pense pas que l’on doive s’attendre à des problèmes majeurs, mais il me semble judicieux de limiter la profondeur et la durée des plongées.


L’année passée, en octobre, j’ai été hospitalisé suite à une maladie coronarienne aiguë, traitée par une angioplastie coronaire avec implantation d’un stent pharmaco-actif.Les résultats de l’angiographie étaient excellents, sans aucune complication. Mon échocardiogramme, qui présentait une hypokinésie apicale lors de mon arrivée à l’hôpital, affichait une normalisation des segments hypokinétiques à ma sortie. J’ai subi un premier examen de routine au mois de février comprenant un échocardiogramme (ECG), et un deuxième examen en mai comprenant une épreuve d’effort cardio-pulmonaire. Les résultats étaient les suivants : l’ECG était négatif, et l’épreuve d’effort maximale, après suspension du métoprolol, était également négative pour l’ischémie myocardique inductible. Existe-t-il des contre-indications pour les activités de plongée ?
L’étape manquante dans les tests cliniques et les examens que vous avez subis jusqu’à présent est la prise d’un rendez-vous chez un médecin spécialisé en médecine hyperbare, qui sera à même d’évaluer votre aptitude à la plongée.

Par ailleurs, si vous obtenez le feu vert pour reprendre la plongée, vous devrez certainement éviter les plongées en eau froide et à forts courants, et vous limiter aux plongées strictement récréatives, c’est-à-dire sans palier et à une profondeur maximale de 30 mètres.


Je dois donner un cours Open Water à un étudiant qui a des implants mammaires en silicone. J’aimerais savoir s’il existe des contre-indications à la plongée en raison de la profondeur (pression) et de l’azote pouvant être absorbé par le silicone.
Les informations relatives à la durabilité des implants en silicone chez les plongeurs sont plutôt rares. Ce que l’on sait, essentiellement, est que les implants mammaires sont généralement sûrs et fiables. Les précautions spécifiques à prendre sont d’ordre général et mécanique.

La possibilité, réelle et courante, que des bulles de gaz inertes puissent se former à l’intérieur des implants ne semble pas revêtir une importance considérable étant donné que ce phénomène se limiterait à l’implant, et n’entraînerait aucun dommage en dehors de celui-ci.

Ceci s’applique tant aux implants silicone qu’aux implants salins. Il n’existe aucune information d’intérêt statistique ou scientifique concernant le lipofilling, même si théoriquement, il existe un risque de production de bulles à une vitesse différente au niveau des tissus environnants.

Toutefois, si l’on considère que la matière injectée dans les tissus est libre de se déplacer vers les régions environnantes, il est possible qu’un échange gazeux survienne sans toutefois que cela constitue un risque important de dommage.


J’ai des implants mammaires. J’aimerais apprendre à plonger, mais j’ai peur des effets de la pression sur mes implants. Existe-t-il des études à ce sujet ?"
Trois types d’implants ont été testés : ceux remplis au silicone, ceux remplis à l’eau saline, et ceux contenant les deux. Dans le cadre de ce test, les chercheurs ont simulés différents profils de profondeur/temps typiques de la plongée loisir. Ils ont observé une augmentation insignifiante de la taille des bulles (de un à quatre pour cent) dans les implants au gel de silicone et ceux à l’eau saline, en fonction de la durée et de la profondeur de la plongée.

Les implants contenants à la fois du silicone et une solution saline ont présenté la variation de volume la plus importante.

La formation de bulles dans les implants a entraîné une légère augmentation de volume, qui n’est toutefois pas susceptible d’endommager l’implant ou les tissus environnants. Si des bulles se forment dans l’implant, elles se résorbent au fil du temps.

Lorsqu’un délai suffisant est observé après l’intervention chirurgicale, que la patiente a repris ses activités normales et qu’il n’y a plus de risque d’infection, elle peut commencer ou reprendre la plongée.

Les implants mammaires ne posent pas de problème en plongée du point de vue de l’absorption de gaz ou de la variation de volume, et ne constituent pas une contre-indication à la plongée loisir. Il faut néanmoins éviter d’utiliser un gilet stabilisateur comportant des sangles serrantes au thorax, qui peuvent exercer une pression excessive au niveau des joints et contribuer au risque de rupture."


Je m’inquiète des effets du vieillissement chez les plongeurs. La perte osseuse associée avec l’ostéoporose peut-elle avoir un impact sur mes plongées ?
À ce jour, nous ne disposons pas de données relatives à un groupe suffisamment large de femmes répondant aux critères suivantes :ménopausées et courant un risque d’ostéoporose (ménopause à environ 50 ans, ostéopénie entre 60 et 65 ans, et fractures commençant entre 70 et 75 ans), possédant une expérience significative en plongée, avec un nombre approprié de plongées à grande profondeur pouvant leur poser un risque d’ostéonécrose.

Par conséquent, nous ne possédons pas de données relatives à une ostéoporose et à une ostéonécrose simultanées chez les femmes à risque (ni chez les hommes d’ailleurs).

Les mécanismes pathophysiologiques sont différents pour l’ostéoporose et l’ostéonécrose.

L’ostéoporose découle d’une diminution de l’activité des ostéoblastes et d’une augmentation relative de l’activité des ostéoclastes, donnant lieu à une résorption et une déminéralisation osseuses.
Le facteur déclenchant de l’ostéonécrose est l’infarctus de la microcirculation osseuse. Les femmes courent un risque accru d’ostéoporose, car le pic de masse osseuse au cours de la vie d’une femme est plus bas que chez les hommes, et parce que la perte d’œstrogènes pendant la ménopause accélère fortement le taux de déminéralisation osseuse.

Tout ce que nous pouvons recommander aux femmes à ce jour est d’observer des courbes de plongée les plus conservatrices possible afin d’essayer de minimiser le risque d’ostéonécrose, qui s’ajouterait au risque déjà accru de fracture dû à l’ostéoporose dépendante des œstrogènes de type I.


J’ai été invité à un week-end de plongée à El Hierro, en Espagne. L’endroit où les plongeurs logent se trouve à environ 1 000 m d’altitude. Il y aura 2 à 3 plongées par jour, à différentes profondeurs, mais dans les limites des plongées sans palier, et au Nitrox 31. Quel devrait être l’intervalle de surface minimum à observer avant de regagner le logement ?
Il faut savoir qu’un changement d’altitude de plus de 700 m après une plongée est considéré aussi risqué que la prise d’un avion après la plongée. Ceci s’applique à vous puisque vous monterez à 1 000 m.

Le plus prudent serait de patienter 24 h avant de prendre l’avion ou d’aller en haute altitude. Cela dit, les intervalles minimum établis par DAN et l’UHMS (Undersea and Hyperbaric Medical Society) en ce qui concerne la montée en altitude après la plongée (Sheffield et Vann, 2004) sont les suivants :

  • Une plongée unique réalisée dans les limites de la plongée sans palier (courbe de sécurité) : 12 heures
  • Plongées répétitives / plusieurs jours d’affilée : 18 heures
  • Plongées avec palier de décompression (planifiés ou non) : bien plus que 18 heures.

 

Cela signifie que si vous réalisez 2-3 plongées par jour, vous devriez attendre au minimum 18 h.
Mais puisque cela semble impossible dans votre cas, nous vous conseillons fortement de vous limiter à une seule plongée par jour, afin que l'intervalle de surface puisse être suffisamment long, ou de changer de logement.


Pendant ma dernière plongée, j’ai heurté un oursin, dont les épines se sont enfoncées dans ma cuisse. Je ne suis pas parvenu à toutes les enlever, alors j’ai juste laissé cicatriser les blessures en pensant que les épines tomberaient d’elles-mêmes. Mais elles se trouvent toujours sous ma peau et provoquent parfois des gonflements de ma cuisse. Pourriez-vous m’indiquer ce que je dois faire ?
S’il s’agit uniquement de petits fragments d’épine, l’organisme finira par les absorber.

Si en revanche ce sont de plus gros fragments, il serait préférable de les faire enlever par un médecin, au risque qu’ils engendrent des granulomes de corps étrangers qui, s’ils ne constituent pas un problème pour la santé, peuvent toutefois laisser des « bosses » visibles sous la peau.


Il y a quatre jours, j’ai heurté une méduse dans la mer Méditerranée. À la pharmacie, on m’a conseillé d’utiliser la crème topique Flubason (désoximétasone) à 0,25 %, mais elle ne semble pas avoir beaucoup d’effet sur l’irritation et les démangeaisons. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour accélérer la guérison ?
Le traitement habituel pour ce type de blessure repose principalement sur l’application de crèmes ou de pommades à base de cortisone, combinées avec des préparations à base d’antibiotiques s’il existe un risque d’infection, ce qui ne semble pas être votre cas.

Il est assez courant que les démangeaisons et l’inconfort persistent quelques jours, même après le début du traitement. Si l’inconfort vous semble trop important, vous pouvez demander à votre médecin de vous prescrire une pommade contenant une plus haute concentration de cortisone. Et pour les démangeaisons, vous pourriez envisager une crème anesthésiante (uniquement disponible sur prescription) destinée à une utilisation locale (à base de xylocaïne ou de lidocaïne)."


Lors de l’administration d’insufflations de secours dans l’eau à un plongeur accidenté, pourquoi ne peut-on pas utiliser le bouton de purge du détendeur de secours ? Cela me semble plus facile que d’essayer de manipuler un masque de poche.
L’utilisation du bouton de purge d’un détendeur de second étage a été proposé à plusieurs reprises, mais les risques et complications potentielles d’une telle manœuvre sont plus importants que les éventuels avantages.

Toute tentative de ventilation sera veine si le secouriste n’obtient pas une bonne étanchéité au niveau de la bouche et ne parvient pas à boucher correctement les narines. Et même s’il parvient à placer l’embout dans la bouche du plongeur, il court le risque de repousser la langue vers l’arrière de la gorge et de bloquer les voies aériennes.


Par ailleurs, si l’embout du détendeur est resté dans la bouche du plongeur ou a pu y être placé sans bloquer les voies aériennes, reste le défi de l’administration d’air. En effet, les boutons de purge n’ont pas de réelle capacité de régulation. En passant outre la fonction du second étage qui décompresse l’air de la pression intermédiaire à la pression ambiante, ils fournissent directement du gaz sous pression depuis le premier étage.
L’administration de gaz respiratoire aux poumons à une pression trop élevée peut provoquer une surpression pulmonaire et entraîner des lésions graves. Si les voies aériennes du plongeur ne sont pas maintenues ouvertes, le gaz délivré par le bouton de purge pourrait s’engouffrer dans l’estomac et provoquer une distension gastrique. Le plongeur court alors un risque de régurgitation, qui pourrait compromettre davantage les voies aériennes et entraîner une aspiration des matières régurgitées.

L’administration d’insufflations de secours à l’aide d’un masque de poche ou d’une méthode similaire permet au sauveteur de se rendre compte tactilement des changements de pression nécessaires pour une ventilation adéquate des poumons, ce que le bouton de purge du détendeur ne permet pas. Par ailleurs, l’utilisation du bouton de purge du détendeur exclut la possibilité de fournir de l’oxygène à 100 % à la place de l’air.
Les méthode de secourisme actuellement enseignées au sein des agences de formation de plongée sont le résultat de nombreuses années d’expérience pratique. Les boutons de purge n’ont jamais été conçus pour fonctionner en tant que matériel de secours. Lors de la ventilation d’un plongeur accidenté, il est dès lors recommandé de s’en tenir aux méthodes établies.


J’aimerais savoir si les paliers profonds sont recommandés pour toutes les plongées récréatives, si le palier profond doit se faire à la moitié de la profondeur maximale atteinte ou à la moitié de la pression maximale atteinte, et si, lors de plongées multiples sur plusieurs jours, ce palier profond est toujours recommandé.
La réalisation d’un palier profond lors de la remontée, à la moitié de la profondeur maximale atteinte, semble avoir les effets suivants :
  • réduire considérablement la quantité de bulles de gaz inerte détectées par examen Doppler après une plongée ;
  • réduire la tension du gaz inerte dans les tissus « rapides », un fait important à mettre en relation avec les échanges gazeux se produisant au niveau de la moelle épinière.

Les auteurs de publications scientifiques sur ce thème ont conclu qu’un palier profond pouvait réduire le risque de maladie de décompression.


Je vous écris pour obtenir quelques informations sur la compatibilité de la thrombophilie et la plongée sous-marine. Ma compagne, qui plonge tout comme moi, a découvert après des tests de routine qu’elle était atteinte de thrombophilie (mutation C677T du gène MTHFR à l’état homozygote). Sachant qu’elle a 41 ans, qu’elle ne fume pas, qu’elle mène une vie saine, pratique différents sports et n’a encore jamais eu d’accident thrombotique cardiovasculaire, j’aimerais savoir si elle peut désormais poursuivre ses activités de plongée.
Pour savoir s’il existe un risque réel ou potentiel d’accident thrombotique lié à la mutation que présente votre compagne, nous vous recommandons de consulter un hématologue, qui pourra réaliser une évaluation complète du risque thromboembolique. Théoriquement, votre compagne pourrait être plus susceptible à la maladie de décompression.

Nous vous conseillons dès lors de réduire le risque encouru en prenant des mesures de précaution appropriées en ce qui concerne vos profils de plongée.

Voici les mesures permettant de réduire au maximum la production de bulles en plongée :

  • ne pas planifier des plongées comportant des paliers de décompression obligatoires ;
  • éviter autant que possible les plongées répétitives ou, si vous souhaitez en effectuer, observer des intervalles de surface suffisamment longs (pas moins de 3 heures, voire plus si possible) ;
  • limiter le temps au fond à 70 % maximum du temps de plongée sans palier indiqué par votre ordinateur de plongée à l’arrivée à la profondeur maximum, ou indiqué par les tables de plongée ;
  • atteindre la profondeur maximale au début de la plongée, puis remonter à la surface en évitant de passer du temps en petite profondeur puis de redescendre ;
  • si votre ordinateur permet la configuration de paramètres avancés, régler le « GF Low » (facteur de gradient bas) sur moins de 30 et le « GF High » (facteur de gradient haut) sur 70 ;
  • dans la mesure du possible, utiliser des mélanges d’air enrichi et configurer votre ordinateur de plongée ou utiliser vos tables de plongée comme si vous plongiez à l’air.

Mon médecin m’a récemment implanté un défibrillateur. Une fois que je me remets de l’intervention, quelles sont les chances que je puisse retourner plonger ? On m’a dit que ce dispositif agissait également comme un stimulateur cardiaque (pacemaker).
Ces dispositifs implantables offrent de grands avantages aux patients présentant un risque élevé de tachycardie ventriculaire, de fibrillation ventriculaire ou de tout autre trouble du rythme cardiaque pouvant provoquer un arrêt cardiaque subit. La fonction de pacemaker augmentera le rythme cardiaque si ce dernier devient trop lent pour être efficace. Avec ou sans la fonction de pacemaker, ces dispositifs internes sont utilisés pour traiter les rythmes susceptibles de mettre la vie en danger.

Les professionnels de la médecine de la plongée s'accordent à dire qu’en raison de ce danger potentiel, les patients munis de ce type de dispositif implanté ne doivent pas plonger.

Ces dispositifs sont conçus pour éviter les arrêts cardiaques subits, mais il se peut que le cœur lui-même soit en mauvaise santé, ce qui est incompatible avec une plongée sûre. Même les plongées les plus reposantes imposent au cœur une charge de travail accrue.
Le cœur doit être à même de faire face à toute augmentation de l'activité physique, particulièrement en cas d'urgence.


Un cœur sujet à des changements de rythme pouvant entraîner la mort a probablement été endommagé par une maladie coronarienne ou par une autre pathologie affectant les tissus cardiaques ou les voies de conduction électrique. Toute restriction concernant l'activité physique exprimée par le cardiologue du plongeur tend à démontrer que plonger n'est pas dans l'intérêt de ce dernier.


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