Foire aux questions médicales

Voici une liste des questions fréquemment posées, dressée au fil des années. Cette liste a été créée par les médecins de DAN et comprend des recommandations spécifiques, fondées sur les résultats cliniques, que le membre à l’origine de la question devrait prendre en considération.

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On m’a récemment diagnostiqué le syndrome de Raynaud. Je suis un plongeur passionné. Puis-je continuer à plonger ?
Le syndrome de Raynaud se caractérise par une baisse de la circulation sanguine vers les extrémités, en particulier vers les doigts et les orteils. Il en résulte une décoloration et une sensation de froid dans les extrémités touchées, suivies de douleurs et de rougeurs à mesure que le sang recommence à y circuler normalement.

Ces symptômes font suite au rétrécissement des vaisseaux sanguins irriguant ces parties en réaction au froid, au stress ou à un autre phénomène.
Les symptômes sont généralement légers.
Le phénomène de Raynaud peut apparaître seul, mais il est généralement lié à d’autres troubles des tissus conjonctifs et auto-immuns tels que la sclérodermie, l’arthrite rhumatoïde et le lupus. Le syndrome de Raynaud est dangereux pour le plongeur si ce dernier est tellement touché par le froid qu’il en perd l’usage ou la dextérité de ses mains et de ses doigts sous l’eau. Si c’est le froid qui cause l’apparition des symptômes, il est probable que l’immersion dans l’eau froide la causera également. Dans ce cas, il faut donc éviter de plonger dans une eau assez froide pour provoquer l’apparition des symptômes sur une main sans gant. La douleur peut en effet être telle que le plongeur ne soit plus en mesure d’utiliser sa ou ses mains.

Les personnes chez qui les symptômes ne sont pas aussi forts peuvent jouir de toutes leurs facultés dans l’eau.
On peut prescrire des bloqueurs des canaux calciques aux personnes présentant des symptômes sévères. L’un des effets secondaires notables se manifeste sous forme de vertiges au moment de passer de la position assise ou couchée à la position debout.


Est-il possible de plonger après un AVC ?
L’AVC (accident vasculaire cérébral), ou thrombose, désigne une interruption de l’apport de sang vers le cerveau. Cela peut se produire lorsqu’un caillot sanguin bouche un vaisseau ou une artère, ou lorsqu’un vaisseau sanguin éclate ou se déchire, et entraîner des dommages dans une partie du cerveau. L’AVC peut être plus ou moins grave et affecter différentes fonctions de l’organisme selon la partie du cerveau touchée.
  1. La plupart des AVC se produisent chez des personnes âgées. L’AVC en lui-même est considéré comme une maladie artérielle avancée, ce qui signifie que la victime court un risque plus important d’AVC ultérieur ou de crise cardiaque.
     
  2. L’étendue de l’invalidité causée par l’AVC (paralyse ou perte visuelle, par ex.) peut déterminer l’aptitude à la plongée.
     
  3. Un exercice vigoureux, le soulèvement de poids lourds ou encore l’utilisation de la manœuvre de Valsalva pour compenser les oreilles en plongée peuvent accroître la pression artérielle dans le cerveau et augmenter le risque d’hémorragie récurrente.
     
  4. Si la plongée expose le plongeur à des pressions partielles élevées et à une pression hydrostatique élevée, elle n’entraîne pas en soi d’AVC.
     
  5. Il existe certes un risque accru en plongée pour les personnes ayant souffert d’un AVC. Des circonstances exceptionnelles peuvent exister, par exemple en cas d’hémorragie cérébrale chez une jeune personne qui présente peu de dommages persistants après s’être fait opérer en vue de réparer une artère endommagée. Ce type de guérison peut permettre un retour à la plongée car le risque associé est faible. Chaque cas doit toutefois être examiné individuellement et requiert l’avis du médecin traitant, de la famille et des partenaires de plongée. Il est également conseillé de consulter un neurologue possédant des connaissances en médecine de la plongée.
     
  6. La présence de symptômes résiduels importants, comme ceux pouvant exister suite à une opération d’une tumeur au cerveau, suscite des préoccupations similaires.

J’ai reçu un diagnostic de maladie de Horton il y a 10 mois, et j’ai été traité par des doses élevées de Prednisone (cortisone) (60 mg/jour). La dose de Prednisone est revue à la baisse chaque mois. Je prends à présent 15 mg/jour, et je me sens bien. Est-ce une contradiction à la plongée récréative ? Dois-je limiter mes plongées à une profondeur de 20 m maximum ?
En ce qui concerne la plongée récréative, on en sait encore très peu sur l’interaction entre la cortisone, la maladie de Horton (également appelée artérite giganto-cellulaire ou artérite temporale) et la plongée.

Dans de tels cas, la prudence est de mise. Je ne pense pas que l’on doive s’attendre à des problèmes majeurs, mais il me semble judicieux de limiter la profondeur et la durée des plongées.