Foire aux questions médicales

Voici une liste des questions fréquemment posées, dressée au fil des années. Cette liste a été créée par les médecins de DAN et comprend des recommandations spécifiques, fondées sur les résultats cliniques, que le membre à l’origine de la question devrait prendre en considération.

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En sortant de l’eau après une plongée récente, j’ai remarqué que mes yeux étaient injectés de sang et que j’avais deux yeux au beurre noir. Avez-vous déjà eu des cas similaires ?
Tout comme nous le faisons pour les espaces aériens dans les sinus et les oreilles, nous devons également équilibrer l’espace aérien dans le masque au fur et à mesure de la descente. Si le plongeur n’équilibre pas cet espace (en expirant par le nez), il peut se créer une pression négative dans le masque.

Une telle pression négative entraîne un phénomène de succion, que l’on appelle le « placage de masque ». Celui-ci s’accompagne d’un risque de barotraumatisme plus ou moins sévère au niveau des tissus mous du visage et des yeux : il se produit un gonflement des tissus mous autour des yeux (œdème périorbitaire), ainsi qu’une décoloration de ces tissus, sous la forme de rougeurs ou d’ecchymoses.
Les yeux peuvent également apparaître injectés de sang. À moins que le barotraumatisme facial s’accompagne de douleurs oculaires ou de troubles de la vision, il n’existe aucun traitement spécifique pour ce type de barotraumatisme.


Les lésions dues à un placage de masque peuvent prendre jusqu’à deux semaines pour disparaître totalement. L’organisme finit par résorber l’ecchymose et l’œdème. Toutefois, l’aspect de la personne peut empirer avant de s’améliorer.

En cas de douleur oculaire ou de troubles de la vision, tels qu’une vision brouillée ou une perte partielle du champ visuel, un médecin ou un oculiste doit être consulté immédiatement.
Ces symptômes sont néanmoins rares lors d’un placage de masque. Le meilleur traitement d’un placage de masque consiste en sa prévention. En expirant par le nez pendant la descente (comme on le fait naturellement avec la technique d’équilibrage de Valsalva, par exemple), le plongeur minimisera le risque de barotraumatisme facial.


J’ai effectué deux plongées il y a environ un mois. La première était à 27 m pour 20 min, et la deuxième à 11 m pour 35 min. J’ai bien suivi les paramètres de mon ordinateur de plongée, nous n’avons pas effectué de palier de sécurité et il se peut que je sois remonté un peu trop vite à un moment donné. Je me sentais bien jusqu’à environ quatre jours après la plongée, lorsque j’ai commencé à ressentir une douleur aiguë dans l’épaule. Si je n’utilise pas mon bras, je ne ressens aucune douleur. Mais si je tourne mon avant-bras ou si je plie le coude, je ressens une douleur forte. Se pourrait-il que cela soit lié à mes plongées ?
Si vous n’avez présenté aucun symptôme pendant quatre jours, il est peu probable que des symptômes postérieurs soient liés à une maladie de décompression et à votre plongée. L’azote que vous avez absorbé pendant vos plongées suit les effets physiologiques des lois de base relatives aux gaz.

Il est impossible qu’il demeure dans les tissus de l’organisme une fois que la pression partielle de l’azote présent dans l’air ambiant que nous respirons revient à la pression du niveau de la mer.
Même si l’azote est éliminé de l’organisme beaucoup plus lentement qu’il n’est accumulé, il finit toujours par être éliminé.

Après une plongée, l’équilibre avec l’azote ambiant s’atteint dans un délai de 24 h. Si la douleur n’apparaît que lors d’un mouvement du membre affecté, il s’agit plus probablement d’une foulure ou autre lésion musculo-squelettique.
La douleur généralement associée avec une maladie de décompression n’est pas influencée par la présence ou l’absence de mouvement, et est normalement plutôt constante. La capacité à reproduire le symptôme par un mouvement du membre indique une tension ou une lésion liée à un mouvement répétitif.
Si vous n’avez pas encore consulté votre médecin de famille, il serait conseillé de le faire. Un traitement approprié est indiqué afin de prévenir le risque de lésion permanente.


La semaine passée, j’ai reçu un aquarium d’eau de mer avec une anémone et un petit poisson-lion. J’ai vu le poisson-lion nager à travers l’anémone et j’ai pensé qu’il pourrait l’endommager, alors j’ai plongé ma main dans l’aquarium pour pousser le poisson-lion sur le côté. Il m’a piqué aux doigts, et maintenant ils sont gonflés et recouverts d’ampoules. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire
Le poisson-lion (tout comme le poisson-scorpion et le poisson-pierre) possède des épines dorsales, anales et pelviennes qui, lorsqu’elles piquent un autre organisme, injectent du venin produit par ses glandes à venin. Ces piqûres peuvent provoquer des réactions telles qu’une rougeur ou une pâleur, un gonflement et l’apparition de cloques (poisson-lion). La blessure peut être très douloureuse, voire parfois mortelle (dans le cas du poisson-pierre).

Le traitement  

Tremper la région blessée dans une eau la plus chaude possible (43 à 45 °C) peut réduire drastiquement la douleur associée à une piqûre de poisson-lion ; l’eau chaude aura généralement moins d’effet sur une piqûre de poisson-scorpion, et pourrait n’avoir aucun effet sur la douleur d’une piqûre de poisson-pierre, mais est toutefois indispensable, car la chaleur permet de désactiver certains composants toxiques du venin.
Si la victime semble intoxiquée ou présente des symptômes tels qu’une faiblesse, des vomissements, l’essoufflement ou encore la perte de connaissance, les services médicaux doivent être contactés immédiatement.
La blessure requiert un traitement standard : en cas de cloque, par exemple, un traitement adéquat consisterait en l’application d’un antiseptique topique (comme une crème à base de sulfadiazine argentique ou un onguent à la bacitracine) avec remplacement quotidien du pansement.
La piqûre du poisson-scorpion prend plusieurs semaines ou mois à cicatriser, et requiert dès lors l’attention d’un médecin. Les médecins ont par ailleurs accès à un anti-venin permettant de gérer la piqûre du poisson-pierre tant redouté."


Est-il risqué de plonger avec une membrane tympanique perforée ?
La perforation d’une membrane tympanique (tympan) peut se produire en plongée ou avoir d’autres causes non liées à l’immersion.

La plupart des perforations traumatiques guérissent spontanément.
En respectant un délai approprié après la cicatrisation, vous pouvez retourner plonger si le médecin pense que la perforation a bien cicatrisé et s’il ne constate aucun problème au niveau de la trompe d’Eustache. L’on préconise en général de patienter environ deux mois après la cicatrisation.
Si la perforation ne cicatrise pas, elle peut être réparée par voie chirurgicale.
Ensuite, le plongeur devra observer le même délai que mentionné plus haut avant la reprise des immersions.
En cas de non-cicatrisation, il est important de vérifier si le patient souffre de problèmes nasaux ou sinusaux chroniques.

En effet, les perforations chroniques qui ne cicatrisent pas constituent une contre-indication à la plongée. Certains préconisent l’utilisation de bouchons d’oreille pour ce type de patient, mais une infiltration d’eau pourrait entraîner une infection grave.


Ceci n’est PAS une urgence. J’ai une question : je suis un musicien (saxophone, flûte traversière et clarinette) et je voudrais savoir combien de temps je dois attendre après une plongée pour jouer un instrument sans augmenter le risque de maladie de décompression. Après une plongée, il n’est pas conseillé de réaliser un exercice physique. Par conséquent, j’attends toujours que mon ordinateur de plongée Galileo n’indique plus de temps de désaturation. Existe-t-il des lignes directrices à ce sujet ?
En ce qui concerne les instruments à vent, il existe effectivement un risque d’augmentation de la pression intrathoracique pouvant favoriser l’artérialisation d’éventuelles bulles veineuses circulantes, tant en cas de shunt droit-gauche pulmonaire ou cardiaque, que dans des conditions anatomiques idéales.

Ce phénomène a pour origine la présence d’une quantité significative d’embolies gazeuses veineuses venant augmenter la pression ventriculaire droite et forçant le filtre pulmonaire.

Patienter que le temps de désaturation indiqué par l’ordinateur de pongée Galileo soit écoulé n’est pas une mauvaise approche, quoiqu’elle puisse s’avérer excessivement prudente.
Le risque repose en effet sur la présence d’embolies gazeuses veineuses, celles-ci ne pouvant plus être détectées 3 heures après la sortie de l’eau chez les plongeurs récréatifs.
Ce temps doit être étendu chez les plongeurs avancés/tech, même si les embolies gazeuses veineuses sont rarement détectées après 4 à 6 heures chez ces derniers.


Peut-on plonger avec un implant cochléaire ?
La plongée est un sport qui comporte des risques inhérents, ceux-ci pouvant être plus importants pour les personnes atteintes de surdité ou ayant subi une chirurgie de l’oreille.

Lors de la pose d’un implant, le patient doit attendre au moins 3 mois avant la reprise des activités de plongée, et doit en outre être capable d’équilibrer l’oreille opérée, avoir complètement cicatrisé, ne plus présenter de symptômes tels que des vertiges, des troubles de l’équilibre ou encore des douleurs, ni d’hémotympan (collection de sang derrière la membrane tympanique) postopératoire.
Lors de l’examen au microscope, le test de la fistule doit être négatif et la membrane tympanique ne doit pas entrer en contact avec l’électrode de l’implant cochléaire lors d’une rétraction maximale de la mandibule.
(Le médecin souffle doucement de l’air dans le conduit auditif pour voir si cela entraîne des vertiges ou si le tympan touche l’électrode de l’implant.)

L’examen neurologique doit être normal. Toutes ces recommandations doivent être discutées avec le spécialiste ORL, dont les consignes devront être observées scrupuleusement.


J’ai une question à propos de l’élimination des gaz inertes de mon organisme. Je suis un plongeur technique et je ressors toujours fatigué des plongeurs profondes. J’ai essayé de modifier mes facteurs de gradient, mais le problème persiste. J’ai le corps recouvert de tatouages, à l’exception de ma tête et de mes pieds. Ma question est la suivante : l’élimination des gaz peut-elle prendre plus de temps en raison de l’encre recouvrant ma peau, ou est-ce un mythe ?
Les tatouages n’ont aucun effet sur la vitesse d’élimination des gaz. La vitesse de désaturation diffère d’une personne à l’autre, et même d’un jour à l’autre.

La seule approche logique consiste donc à réduire la saturation. Le calcul de la saturation se fait en tenant compte de la profondeur, du temps de plongée et de la concentration en azote (gaz inerte) du mélange respiratoire.


En l’absence d’un caisson de recompression, recommandez-vous chez DAN de recourir à une recompression sous l’eau pour traiter un plongeur atteint d’une maladie de décompression ?
DAN ne recommande pas le traitement des plongeurs symptomatiques par recompression sous l’eau avec respiration d’air ordinaire. Dans certaines régions du monde, les plongeurs sont traités par recompression sous l’eau en raison du manque de caisson hyperbare.

Il fut une époque où les plongeurs étaient traités dans des caissons de recompression selon les tables de traitement de la Marine américaine avec respiration d’air à la place de l’oxygène. Les taux d’échec du traitement étaient toutefois élevés.
Il est peu probable qu’une recompression sous l’eau avec respiration d’air soit plus efficace que ces vieilles tables de traitement. La recompression sous l’eau avec respiration d’oxygène au lieu de l’air est une méthode utilisée avec succès dans certaines régions.
Toutefois, la recompression sous l’eau présente des risques inhérents et ne doit pas être tentée sans une formation et un équipement appropriés, ni en l’absence d’un personnel qualifié en mesure d’effectuer un suivi médical du plongeur. Les personnes présentes sur le lieu de l’accident n’ont généralement pas accès aux ressources requises pour fournir un traitement par recompression sous l’eau de façon appropriée.

Par conséquent, DAN ne recommande actuellement aucun type de recompression sous l’eau."


Je suis allé plonger le week-end dernier et j’ai réalisé trois plongées par jour. Ma dernière plongée s’est déroulée le dimanche vers midi. J’ai éprouvé quelques difficultés à équilibrer mes oreilles les deux jours, et lors de la dernière plongée, mon oreille ne passait pas à la remontée. J’entends normalement et je ne ressens aucune douleur, mais j’ai plusieurs petites bulles sur le côté de la nuque que je peux presser sans que cela ne soit douloureux. Avez-vous déjà eu des cas similaires ?
Il n’y a normalement pas de bulles d’air sous la peau de la nuque, ni à aucun autre endroit du corps. Même si l’on pourrait penser que cet air emprisonné se soit infiltré depuis l’oreille moyenne, c’est peu probable étant donné que vous ne présentez aucune douleur ni d’autres symptômes, comme des acouphènes ou des bourdonnements, ni même de perte auditive.

Un barotraumatisme de l’oreille moyenne s’accompagne par ailleurs d’un risque d’endommagement de la membrane tympanique ou de l’une des membranes internes plus délicates associées avec la transmission des sons à l’intérieur de l’oreille.
Même si personne ne peut en avoir la certitude, cet air emprisonné (ou emphysème sous-cutané) est plus susceptible de provenir d’un barotraumatisme pulmonaire.

En effet, il peut arriver que des difficultés d’équilibrage des oreilles donnent lieu à une surpression pulmonaire.
Cela se produit lorsque le plongeur utilise plus de force que d’habitude pour essayer de faire passer de l’air dans les sinus et l’oreille moyenne.

La pression peut alors augmenter dans les espaces aériens des poumons, et laisser s’échapper de l’air à travers les tissus pulmonaires.
L’air peut ensuite remonter jusqu’à l’épaule, au cou, ou même au visage. L’emphysème sous-cutané ne requiert pas de traitement hyperbare. Il est toutefois recommandé de se faire examiner par son médecin afin de déterminer la cause sous-jacente de la présence de bulles d’air.


Il faut aux touristes plus de 24 heures pour arriver à nos centres de plongée ici en Thaïlande. Je constate que de nombreux touristes commencent à plonger immédiatement, dès leur arrivée, et qu’ils commencent également à boire assez bien d’alcool. Le risque de décompression n’est-il pas plus élevé après un long vol s’ils commencent à plonger dès leur arrivée ? Ne devraient-ils pas attendre un jour avant de commencer à plonger ?
Les voyageurs peuvent souffrir d’une légère déshydratation sur les longs vols, en particulier lorsqu’ils traversent plusieurs zones horaires. La consommation d’alcool peut également contribuer à la déshydratation. De manière générale, la déshydratation est considérée comme un facteur favorisant de la maladie de décompression, car l’élimination de gaz inerte (l’azote, en plongée), est moins efficace chez une personne déshydratée.

L’on ne dispose pas de preuves suffisantes relatives à l’incidence accrue de MDD le premier jour de plongée pour recommander une période d’attente de 24 heures avant de plonger après un vol en avion.

Il est toutefois conseillé de commencer beaucoup plus progressivement, en effectuant des plongées plus espacées, moins profondes et plus prudentes au tout début, en particulier dans les cas suivants : après un long voyage, s’il y a un risque que le plongeur soit plus déshydraté, s’il n’a plus plongé depuis un certain temps, s’il utilise un équipement de location qu’il ne connaît pas, s’il plonge sur un nouveau site, etc.

En y allant doucement, les plongeurs ont en outre l’occasion de se reposer et de se réhydrater convenablement, de s’adapter au nouveau climat et au nouveau fuseau horaire, et enfin de se familiariser avec leur nouvel équipement de plongée, le cas échéant."


Je vais gravir le mont Rinjani sur une île voisine de Bali le mois prochain et je prévois également d’effectuer quelques plongées avant l’ascension. Après avoir réservé mon séjour, j’ai remarqué qu’on allait atteindre une altitude plus élevée que je ne le pensais, alors je recherche des informations sur les mesures de sécurité à prendre en plongée. Il est prévu qu’on fasse deux plongées (avec bouteille) le matin à une profondeur maximale de 18 m, puis qu’on se repose le restant de la journée. Le jour suivant sera consacré à l’ascension du volcan, et il semblerait qu’on aille jusqu’à 2 700 m, pour ensuite rester au-dessus des 2 500 m les 3 prochains jours. J’essaye de rassembler des informations à ce propos, mais je suis un peu confus, car les vols en avion sont plus haut tout en étant d’une plus courte durée. Pourriez-vous me fournir des conseils à propos de la sécurité du programme de ce séjour ?
Lors d’une ascension quelle qu’elle soit à une altitude dépassant les 700 m environ, les recommandations relatives au vol en avion après la plongée sont d’application.

Ainsi, dans votre cas, la recommandation de DAN consiste à observer un intervalle de surface d’au moins 18 heures. Et si les plongées comprennent des paliers de décompression, il convient de rallonger l’intervalle de surface de quelques heures supplémentaires.


Après avoir subi une perforation du tympan suivie d’une infection de l’oreille, combien de temps dois-je attendre avant de reprendre la plongée ? Cela m’est arrivé il y a trois semaines et je me demandais si je devrais attendre plusieurs semaines ou plusieurs mois avant de pouvoir retourner dans l’eau.
Il est difficile de dire combien de temps vous devez rester hors de l’eau après une perforation du tympan, car cela dépend de l’ampleur des dommages causés par l’infection et de la vitesse de rétablissement. Ce qui est certain est que vous devrez attendre plusieurs semaines avant que votre tympan soit totalement cicatrisé et en mesure de supporter les écarts de pression qui sont inévitables en plongée.

Vous devrez vous faire examiner votre ORL, qui pourra déterminer, une fois le tympan entièrement refermé, le temps nécessaire à ce qu’il retrouve toute sa force.
Malheureusement, en cas de dommages importants provoqués par une infection, il peut arriver que le tympan ne se referme pas spontanément dans les six semaines habituelles et qu’une intervention chirurgicale soit requise.
En cas de chirurgie, il faudra déterminer le temps de cicatrisation nécessaire avant que le tympan soit à nouveau à même de supporter les changements de pression.


J’ai lu sur Internet que le corail pouvait continuer à pousser sous la peau. Est-ce vrai ?
Non. Le corail ne peut pas vivre dans l’organisme humain. Le corail est un animal marin et est incapable de pousser en dehors de l’environnement marin. Certains organismes étrangers, comme certaines bactéries ou certains parasites, ont acquis la capacité de vivre et de se reproduire dans les tissus humains, mais ce n’est pas le cas du corail.

Même si les êtres humains et le corail font tous deux partie du règne animal, leurs tissus et systèmes corporels sont incompatibles. Lorsqu’une personne se blesse, son organisme active et augmente la production de leucocytes (globules blancs).

Cette production de leucocytes contribue à l’apparition de pus pouvant s’accumuler sur le site de la blessure, et favorise l’élimination des corps étrangers.

En cas d’incapacité à éliminer les corps étrangers (tels que le corail), l’organisme l’enveloppe à l’aide de cellules immunitaires, afin de former un granulome. Le cas échéant, il est parfois possible de sentir une bosse sous la peau à l’endroit où le granulome s’est formé.

Il ne faut pas négliger le risque d’infection (pouvant se manifester par une rougeur, un gonflement, de la chaleur et de la douleur) liée à ce genre de blessure, mais il n’y a certainement aucun danger que le corail pousse sous la peau.


Pourquoi les effets de la maladie de décompression (MDD) durent-ils plus longtemps que les 12 à 18 heures que prend l’organisme à éliminer le gaz accumulé ? Les bulles à l'origine de la MDD entraînent-elles d’autres problèmes pouvant persister plus longtemps ? Si tel est le cas, comment expliquer qu’une recompression en caisson hyperbare puisse soulager les symptômes de la MDD même après un ou deux jours, alors que l’organisme a éliminé une grande partie du gaz inerte ?
La MDD peut se manifester de nombreuses façons. Les signes et symptômes dépendent du ou des systèmes de l’organisme affectés. La MDD implique généralement un nombre important de petites bulles, qui peuvent causer des dommages tissulaires mécaniques et interrompre la circulation sanguine vers certaines régions de l’organisme.

Il peut se produire une irritation de l’endothélium (la paroi cellulaire des vaisseaux sanguine), entraînant des réactions inflammatoires ainsi que l’initiation d’un processus de coagulation des plaquettes sanguines et d’accumulation de globules blancs.

L’inflammation et les dommages tissulaires prennent un certain temps à se résorber, ce qui explique pourquoi la MDD persiste plus longtemps que le temps nécessaire à l'élimination du gaz inerte.

L’oxygénothérapie hyperbare (OTH) peut donner de bons résultats plusieurs jours, voire une semaine ou plus, après une plongée problématique, grâce aux propriétés anti-inflammatoires de l’OTH et à l'oxygénation des tissus endommagés, qui favorise la cicatrisation.

L’OHT est fréquemment administrée après des dommages tissulaires, une inflammation ou d’autres dommages, une fois qu'il ne reste plus de gaz inerte dans l’organisme. Dans ce cas, son unique objectif est de favoriser la cicatrisation. Toutefois, si elle est administrée peu de temps après la survenue de la lésion, l’OHT favorise également l’élimination du gaz inerte.


J’ai récemment fait l’objet d’une stapédectomie. Puis-je plonger et quels sont les risques ?
Les chirurgiens ORL spécialisés en médecine de la plongée ont des opinions divergentes en ce qui les risques liés à la pratique de la plongée après une stapédectomie, intervention chirurgicale visant à soigner une perte de l’audition en remplaçant la platine de l’étrier dans l’oreille moyenne par une prothèse.

Cette controverse s’étend à tout type de maladie des oreilles susceptible d’augmenter le risque de lésion permanente en plongée. Les oreilles sont sensibles aux variations de la pression en plongée, et les barotraumatismes (lésions dues à la pression) de l’oreille moyenne ou interne augmentent le risque de perte auditive.

Si certains spécialistes ORL déconseillent catégoriquement la pratique de la plongée en cas de problème aux oreilles, d’autres spécialistes ORL sont d’avis de permettre aux patients de plonger s’ils comprennent et acceptent les risques potentiels encourus.

Un nombre limité d’études ont suivi quelques plongeurs ayant subi une stapédectomie. Selon ces études, les sujets ne courent pas un risque de lésion accru comparé aux groupes de plongeurs de contrôle, à condition qu’ils soient en mesure d’équilibrer leurs oreilles et leurs sinus avec les changements de pression ambiante.

Cela dit, l’incapacité à équilibrer peut avoir des conséquences plus graves chez un plongeur ayant subi une stapédectomie. Une tentative forcée d’équilibrage peut en effet déloger la platine prothétique. Une prothèse délogée ne peut être remise en place qu’au moyen d’une intervention chirurgicale et peut entraîner une perte auditive permanente.

En cas de délogement de la prothèse en plongée, le plongeur encourt en outre le risque supplémentaire d’endommager la fenêtre ronde ou la fenêtre ovale de la cochlée. Une telle lésion peut entraîner un trouble permanent de l’audition, mais également de l’équilibre. Répétons que le risque de lésion n’est pas plus grand que chez les autres plongeurs, mais en cas de lésion, les conséquences peuvent être plus importantes. Avant de décider de reprendre ou de commencer la plongée, il est clairement dans votre meilleur intérêt de passer en revue votre aptitude à la plongée avec un médecin qualifié et d’effectuer une analyse honnête des risques comparés aux avantages sur la base des informations disponibles.


Lorsque je porte une cagoule, je n’ai aucune difficulté à équilibrer mes oreilles. Par contre, quand j’en porte une, j’éprouve de grandes difficultés à les équilibrer. Pourquoi y a-t-il une différence ?
Lors de l’équilibrage de l'espace compris dans l’oreille moyenne à l’aide de la manœuvre de Valsalva ou d’une autre technique d’équilibrage, la membrane tympanique (ou tympan) se bombe légèrement.

Lorsque le conduit auditif n’est pas couvert et qu’il peut transmettre cette pression, l’eau se trouvant dans le conduit auditif peut facilement se déplacer en réaction à cette augmentation de la pression.

En revanche, une cagoule serrante plaquée contre l'oreille externe peut restreindre ce mouvement d'eau et entraver la capacité du plongeur à équilibrer.

Pour y remédier, il suffit d’insérer un doigt dans la cagoule au niveau de l’oreille, afin de faciliter le déplacement d’eau.

Une autre solution pour laquelle optent certains plongeurs consiste à effectuer une incision dans le revêtement intérieur et le néoprène de la cagoule au niveau de l’oreille, et de laisser le revêtement extérieur intact.
Cette incision permet à l’eau de se déplacer plus aisément au niveau des oreilles.


Bonjour DAN, puis-je plonger avec de l’hypertension ?
À la base, une pression de sang trop élevée dans les artères, ou hypertension artérielle, n’est pas une contre-indication à la plongée récréative. Cela dit, tout dépend de la sévérité de l’hypertension artérielle et de l’existence de complications typiquement causées par une hypertension prolongée.

Étant donné que la plupart de cas d'hypertension artérielle requièrent un traitement médicamenteux susceptible d'avoir des effets secondaires indésirables, il est avant tout nécessaire de déterminer si ces médicaments sont compatibles avec la plongée récréative.


On m’a diagnostiqué un foramen ovale permanent (FOP) de grade 2. Je sais que je pourrais demander une intervention chirurgicale pour le refermer à l’aide dispositif de type parapluie. S’agirait-il d’une solution définitive ? Pourrais-je plonger après cela ?
Conformément aux lignes directrices de la Société Suisse de Médecine Subaquatique et Hyperbare (SUHMS), un plongeur atteint d’un FOP de grade 2 ou 3 peut plonger en respectant les « recommandations de plongée à faible production de bulles » :
  1. Descendre au fond en début de plongée et éviter les plongées en yo-yo (éviter une immersion répétée dans la zone comprise entre 0 et 10 mètres).
     
  2. Réduire la vitesse de remontée à 5 m/min dans les derniers 10 m avant d’atteindre la surface.
     
  3. Effectuer un palier de sécurité de 5 à 10 min à une profondeur de 3 à 5 m.
     
  4. Ne pas frôler ni dépasser les limites de la plongée sans palier – ne pas réaliser de plongée requérant un palier de décompression.
     
  5. Observer un intervalle de surface d’au moins 4 h entre deux plongées.
     
  6. Ne pas effectuer plus de deux plongées par jour.
     
  7. Éviter d’exposer la peau à une trop forte chaleur après la plongée (p. ex. : éviter les bains de soleil, les douches chaudes et les saunas).
     
  8. Lors de plongées au nitrox, à l’aide de tables de décompression ou en suivant les instructions d’un ordinateur de plongée, rester attentif au risque de toxicité de l’oxygène.
     
  9. Le risque peut être réduit à l’aide d’ordinateurs ou de logiciels spécifiques à une utilisation sous-marine.

 

Par ailleurs, pour réduire le risque de transfert de bulles dans la circulation sanguine artérielle : 

  • éviter un effort physique intense dans les 10 derniers mètres avant d’atteindre la surface (comme la nage avec ou sans palmes à contre-courant en fin de plongée) ;
     
  • éviter de réaliser un exercice physique fatigant au cours des deux heures suivant la plongée ;
     
  • il est absolument interdit de plonger avec un rhume. La toux et une manœuvre de Valsalva forcée peuvent favoriser le transfert de bulles dans la circulation artérielle.

 

Cela dit, l’intervention chirurgicale s’avèrera efficace : après cicatrisation complète, vous pourrez reprendre la plongée.


Je suis un plongeur de 76 ans. Lors de mon dernier ECG d’effort, le médecin a détecté une fibrillation auriculaire. Après des analyses de sang et d’urine, l’hématologue m’a prescrit du Xarelto (rivaroxaban). Puis-je continuer à plonger ?
La fibrillation auriculaire, non détectée précédemment, a été diagnostiquée au moyen d’un ECG d’effort, et c’est pourquoi vous êtes actuellement sous traitement par Xarelto (rivaroxaban).

Si cette pathologie, bien qu’elle soit chronique, se caractérise par une fréquence cardiaque normale sans symptômes pendant un exercice physique, comme dans votre cas, vous ne courez pas de risque supplémentaire en plongée.


Je souffre d'une pression artérielle basse. Puis-je pratiquer la plongée sous-marine?
En général, oui. Si votre pression sanguine est trop faible (hypotension) et ne compromet pas votre performance normale hors de l'eau, il devrait y avoir rien à craindre alors que vous plongez .

Cependant, je vous conseille de voir un médecin avant de débuter en plongée et d'effectuer un contrôle clinique, en particulier si vous ressentez des signes ou symptômes dhypotension ./p>


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